Le grand et inévitable retour à Moscou

Publié le 29 Juillet 2017

Ça ne loupe pas. Impossible de déroger à la règle du "on vous réveille une heure avant d'arriver, comme ça tout le monde dégage pile à l'heure". Et notre petit monstre de voisin l'a bien compris. Dès 5 heures, ça s'active de part et d'autre de la cabine. 

À 6h30, on est (déjà) sur le quai de la gare. Dur retour à la capitale et à la réalité. Je retrouve toutefois mes réflexes de moscovite et nous mène jusqu'à chez moi - à pied - à travers les rues encore vides de la capitale. Petite émotion en passant la porte de mon appartement. Mis à part le fait que mes voisines semblent s'être abstenues de faire le ménage pendant mon absence, je dois admettre que je suis heureuse de retrouver mon chez-moi - et le confort qui va avec.

Un dilemme s'offre alors à nous : dormir ou ne pas dormir ? Poussés par une force digne de celle qui nous animait alors dans l'Altaï, on se retrouve rapidement dehors, tandis que la plupart des Moscovites dorment encore. Après un copieux petit-déjeuner à la russe, on se rend jusqu'au plus soviétique des parcs de Moscou. J'ai nommé, VDNKh. 

Pas de pot pour les Frenchies, tout est en travaux. Seuls quelques pavillons sont épargnés, et il est même impossible de se recueillir devant la célèbre statue de Lénine. M'enfin. La capitale connaît - il était temps - un véritable été qui me fait regretter ce petit pull noir.

© Louis Mondot
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Après notre grand tour sous un soleil de plomb, nous retrouvons le frais métro, direction les parcs Muzeon et Gorki. Descendus à Tretiakosvkaya, je fais découvrir ce quartier culturel et propice aux soirées festives à l'ami Louis. Consternés par les pauses des Russes devant le moindre monument - buissons fleuris compris -, nous poursuivons notre chemin jusqu'à cette immonde et gigantesque - et polémique - statue de Pierre Ier, dit Le Grand. 

© Louis Mondot
© Louis Mondot
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Impossible de manquer au passage les bustes de Lénine et Marx, le cimetière de statues déboulonnées, ou encore les quais de la Moskova. Un peu plus loin, nous trouvons repos sur la pelouse fraîche du parc Gorki. 

Malgré notre gigantesque petit-déjeuner - et parce que mon compère assume avoir, je cite, "un bidou galactique" - nous nous installons sur la sublime terrasse du musée Garage pour déguster houmous et falafels. 

© Louis Mondot
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© Louis Mondot
© Louis Mondot
© Louis Mondot
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© Louis Mondot

Mais déjà, le devoir nous appelle. Nous débarquons sans plus attendre au parc Kolomenskoyé et je ne tiens plus en place : le festival Afisha Picnic est là !

Nous ne sommes pas les seuls au rendez-vous, c'est même blindé de monde un peu partout. Un beau bracelet bleu scellé au poignet, nous pénétrons dans l'antre de la musique, où règne une ambiance "festival" : baraques à bouffe, poussière en masse générée par les centaines de paires de pieds qui traînent au sol et trépignent d'impatience de voir leur groupe préféré, plusieurs scènes pour plusieurs styles de musique. 

Après un tour du propriétaire, nous nous installons sur une belle colline faisant face à la grande scène. Nous ne bougerons pas nos postérieurs pendant les trois prochaines heures. Non pas que cela m'enchante de rester les fesses plantées dans le pelouse sans rien boire ni manger, et à écouter des groupes dont la musique me fait saigner les oreilles, mais un de mes groupes préférés prendra possession des lieux d'ici peu et IL NOUS FAUT une bonne place/vue. 

Heureusement, mon ami Grégoire et ses acolytes ne tardent pas à nous approvisionner en bières... sans alcool. Et la fête est plus folle ! Quand Foals débarque sur la grande scène, je suis au paradis. Malgré sa petite taille, le chanteur envoie du lourd. Du très très lourd. 

© Louis Mondot
© Louis Mondot

© Louis Mondot

Si je suis maintenant debout, je demeure sur le cul. Plus jamais je n'écouterai leur musique de la même façon. Pour fêter ça, je me ferais bien un cornet de frites ! Me voici donc à me lécher doigts et babines couverts de graisse, lorsque je remarque qu'un frelon me tourne autour. Même affaire du côté de chez Louis. Et c'est ainsi que le cauchemar commence. 

Poursuivis par au moins deux spécimens, nous finissons par balancer nos frites -  à moitié entamées - dans une poubelle, de peur que la présence de ces dernières ne les attire davantage. Mais rien à faire, nous sommes poursuivis. 

Je suis à deux doigts de partir, et de laisser les autres en plan. Allez, un petit effort pour Kasabian et on se casse. Si les frelons finissent par déguerpir miraculeusement, c'est la musique qui nous fera finalement fuir. 

Le temps de rentrer, il est minuit passé. Bientôt 24 heures que nous sommes en vadrouille, et il est définitivement celle d'aller se coucher. 

Rédigé par Bouriaud Manon

Publié dans #Россия

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